Table de cuisson vitrocéramique ou induction, quelles différences ?

Vitrocéramique ou induction, quelles différences ?



Bien que très ressemblantes, autant dans leur esthétique que dans leur utilisation générale, les plaques à inductions et les plaques vitrocéramiques présentent de nombreuses différences de caractéristiques notamment.
Pour commencer, la plaque vitrocéramique utilise soit un système radiant, soit un système halogène qui chauffe tout le verre de la plaque, ainsi que l’environnement du récipient. De cette manière, tous les récipients sont compatibles avec ce type de plaques.

La plaque à induction, quant à elle, utilise un champ magnétique qui s’active au contact du métal du récipient, de telle sorte à ce qu’il n’y ait pas de déperdition d’énergie puisqu’elle ne chauffe que le dessous du récipient et pas son environnement. En revanche, il faut des ustensiles de cuisine bien précis pour qu’ils puissent capter l’énergie électromagnétique produite par l’inducteur et la transformer en chaleur.

Quels avantages et inconvénients pour quel type de plaque ?

D’un point de vue budgétaire, la plaque vitrocéramique semble de prime abord, plus intéressante. En effet, moins chère à l’achat et permettant de réutiliser les mêmes ustensiles qu’une plaque électrique ou à gaz, on pourrait se méprendre. Sur le long terme, en revanche, il semblerait qu’elle ne soit pas aussi économique qu’une plaque à induction. La déperdition de chaleur de la plaque vitrocéramique lui cause d’être moins économique sur la consommation énergétique. De plus, il lui faut plus de temps pour monter en chaleur (par exemple pour porter de l’eau à ébullition), ce qui lui cause, encore une fois, de consommer plus d’énergie.

Plus efficace et moins énergivore, la plaque à induction présentes de nombreux avantages techniques, que nous découvrirons dans cet article.



La plaque à induction



En général, les dimensions des plaques sont les dimensions standard, soit 56 cm de large et 49 cm de profondeur ; dimensions de découpe du plan de travail. Il existe également des plaques de 1 ou 2 zones, dont la largeur est très réduite : 27 cm de large pour une profondeur égale à la taille standard. On voit émerger des plaques de plus en plus grandes, proposées désormais au format « extra-large » qui ont des dimensions particulières.

Les prix, eux, sont très variables ; de 200€ pour l’entrée de gamme, à 4000€ pour les plaques les plus haut de gamme. Dans cette dernière gamme de prix, on pourra retrouver des plaques à induction avec zone de cuisson totale, une plaque totalement modulable. En effet, c’est la table de cuisson qui détectera le nombre de récipients et leur position.

L’utilisation des plaques à induction s’avère très simple ; il faut cependant faire attention à respecter certaines conditions.  Pour un fonctionnement optimal, il est impératif que le diamètre de fond du récipient utilisé soit de la même taille que celui du foyer à induction. Un récipient trop petit ne recevra qu’une partie de la puissance maximale de la zone et ne sera donc pas optimisé.

Sur les plaques à induction, la fonction « booster » est très intéressante. Celle-ci permet d’utiliser une zone de cuisson à une puissance au-delà de sa puissance maximale. Elle a une limite, bien sûr : on ne peut l’utiliser que sur une plaque à la fois, car elle prend sa puissance dans les plaques associées à celle que l’on met en puissance boostée. En effet, les inducteurs sont généralement reliés par paire, ce qui fait que deux inducteurs d’une même paire ne peuvent pas être boosté en même temps. C’est pourquoi lorsqu’un des inducteurs est utilisé en puissance boostée, l’autre aura une puissance très limitée, généralement du niveau du mijotage.

Il existe aussi aujourd’hui des plaques connectées, qui permettent de gérer la plaque à distance via une application dédiée. Il est aussi possible de connecter votre table de cuisson et votre hotte. Cela permet de déclencher la ventilation selon ce qui est sur le feu (nombre de foyers utilisés, puissance…).

Un des principaux avantage des tables à induction sont les sécurités qu’elles offrent. De plus en plus, les constructeurs s’affairent à ajouter des sécurités (jusqu’à 16 différents types de sécurités !) mais nous allons nous concentrer sur les principales sécurités offertes et leur fonction.

L’indicateur de chaleur résiduelle va indiquer, via un témoin lumineux, les zones encore trop chaudes pour être touchées et restera allumé jusqu’à ce que la température soit inférieure au seuil de brûlure.
Le verrouillage des commandes permet de bloquer le bandeau de commande, évitant ainsi des commandes non désirées ou des doigts baladeurs comme ceux des enfants.

La fonction anti-débordement coupera tout fonctionnement de la table à induction en cas de débordement sur les commandes sensitives.

Également, la fonction anti-surchauffe, qui arrête le fonctionnement d’une ou des zones en fonction en cas de surcharge, afin d’éviter la surchauffe de la vitrocéramique.
Le détecteur de petits ustensiles permet d’éviter de mettre en route la plaque avec un ustensile inadapté. En effet, l’induction est compatible avec tout ce qui est ferromagnétique, mais la plaque ne se déclenchera pas si l’objet dessus est trop petit, comme un couvert.

Une fonction qui est présentée par les marques comme une sécurité mais qui est en réalité lié au principe même des plaques à induction est la fonction « absence de récipient ». Cependant, comme nous l’avons vu plus haut, les foyers à induction utilisent le champ magnétique pour chauffer, ils ne peuvent donc pas fonctionner sans un récipient.
Pour finir sur les fonctions de sécurité, la fonction arrêt automatique ; qui n’équipe toutefois pas toutes les plaques. Certains modèle cependant peuvent, après un certain temps sans action de la part de l’utilisateur, s’arrêter. La durée avant que cette fonction n’intervienne varie en fonction de la puissance utilisée ; plusieurs heures à faible puissance mais quelques minutes seulement en puissance maximale ou encore avec le booster.
Concernant son entretien, il faudra attendre que la plaque ait refroidi pour la nettoyer. Attention à ne pas utiliser d’éponge ou de produits abrasifs qui risqueraient de rayer et ronger la vitrocéramique. Préférez une éponge douce, ainsi qu’un produit spécifique au nettoyage de la vitrocéramique pour la durabilité de votre plaque. Privilégiez également un nettoyage régulier, après chaque utilisation, et rapide plutôt qu’un nettoyage moins fréquent mais en profondeur.


Zones jumelables, zones flexibles


Quelle différence entre ces deux concepts ?



Les zones jumelables permettent de faire fonctionner deux inducteurs à la même puissance pendant la même durée (s’il y a un minuteur intégré d’enclenché). Ce système vous permettra de gagner en réactivité puisque vous n’aurez pas à régler un inducteur, puis l’autre. Il semblerait cependant que ce système ne permette pas d’obtenir une température homogène sur la zone jumelée. C’est toutefois la technologie la plus utilisée, puisque c’est la moins chère ; elle ne demande pas de technologie particulière pour fonctionner.

Les zones flexibles sont, de leur côté, une toute nouvelle technologie. Ainsi, vous pouvez placer votre récipient n’importe où, de n’importe quelle taille et quelle forme, et la plaque le détectera et actionnera les inducteurs. C’est ainsi que les plaques peuvent monter jusqu’à 38 inducteurs différents pour pouvoir cibler au mieux le récipient et de sorte à suivre le récipient même si vous le déplacez sur la plaque. Plus il y a d’inducteurs, et plus le coût de production monte ce qui fait de ces plaques des technologies encore très onéreuses.
Alors, que retenir ?

Bien que plus chère à l’achat et à l’équipement, nous conseillons de privilégier la plaque à induction à la plaque vitrocéramique. Plus économe, pratique et fonctionnelle, c’est un investissement qui saura se prouver juste sur le long terme.